Description
Les oratoires sont des éléments de notre patrimoine dont l’origine est religieuse.
Si l’on en croit les historiens, il ne s’est pas toujours agi de la religion chrétienne, puisque des oratoires dédiés au dieu Mercure ont été construits par les Romains.
Situés à des emplacements choisis et significatifs, les oratoires désignaient tout d’abord des carrefours, des cols, bref, des points remarquables de nos campagnes.
L’aspect « protection », évidemment demandé aux Saints du Paradis, et tout spécialement à la Sainte Vierge, est venu très vite. Il s’agissait de protéger les récoltes, la prospérité, la santé et en fait tout ce qui faisait la vie de la population. Dans nos villes provençales, à Aix notamment, beaucoup d’oratoires ont pour origine les épidémies de peste, terme très général pour désigner les maladies contagieuses. Par prudence, les églises étaient fermées lors des épidémies car le risque de transmission au cours des rassemblements humains avait été confusément compris. Les oratoires situés contre les maisons permettaient à tout un chacun de prier de chez lui, en étant en vue d’une image religieuse.
A partir de la fin du XVIIe siècle, les oratoires ont été édifiés pour des raisons moins tragiques.
Ce petit ouvrage tente de décrire et de mettre en valeur près de cent oratoires que compte la ville ancienne d’Aix-en-Provence. Il veut permettre de voir ces éléments de « petit patrimoine » comme suite de jalons d’agréables visites, grâce, notamment, à un plan de la ville permettant de les situer dans leurs quartiers respectifs. Aujourd’hui en effet, l’aspect artistique des oratoires très variés en formes, couleurs et matières, l’emporte sur leur fonction de protection contre la peste.
